La pandémie a mis en évidence, non sans cruauté, les failles du modèle québécois d’hébergement des personnes âgées, basé en grande partie sur des installations privées. Deux chercheures ont voulu savoir à qui appartiennent les résidences et d’où leurs propriétaires tirent leurs profits.
Les personnes qui ne sont pas familières avec les laboratoires de biologie médicale ne peuvent imaginer l’état alarmant dans lequel la pandémie de COVID-19 a plongé les techniciennes de laboratoire diplômées et les technologistes médicales durant la première vague, et de façon encore plus dramatique dans la seconde.
Chaque jour, des salarié·e·s du réseau de la santé et des services sociaux subissent dans le cadre de leur travail des actes de violence, physique ou psychologique, qui se traduisent par des absences. Alors qu’il est déjà en manque de ressources, le réseau se prive ainsi annuellement de près de 16 000 personnes à temps plein.
Au début de juin, la ministre McCann rappelait que le projet OPTILAB avait pour but de trouver une solution à la pénurie de la main-d’œuvre et à la surcharge de travail dans les laboratoires. Or, au lieu de le résoudre, il a aggravé le problème.
Au sortir de la période d’austérité, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) semble découvrir l’ampleur de la pénurie de main-d’œuvre dans le réseau. À la bonne heure! Il pourrait peut-être découvrir aussi la pertinence des propositions syndicales.
Alors que près d’un millier d’étudiant·e·s manifestaient dans les rues de Montréal le 21 novembre dernier pour réclamer la rémunération de leurs stages, l’APTS leur offrait son soutien, choquée par la dévalorisation des emplois majoritairement féminins.
Si la demande d’action collective les visant est autorisée, les centres intégrés de santé et de services sociaux devront se défendre en cour d’avoir exposé les résident·e·s des CHSLD à des conditions de vie dégradantes et à une certaine forme de maltraitance découlant de la surcharge de travail et de l’épuisement du personnel.