L’insatisfaction de la population du Québec vis-à-vis de l’état actuel du réseau de la santé et des services sociaux (RSSS) est palpable. Après tant de promesses brisées de mettre fin aux listes d’attente ou de donner l’accès à un médecin de famille à tou·te·s, il va sans dire que la suspicion est de mise lorsqu’un gouvernement prétend « régler » les problèmes du réseau. Pourtant, le gouvernement Legault persiste en proposant des solutions élimées dans son Plan santé (contrôle des coûts, fausse décentralisation, élargissement de la participation du secteur privé, etc.). Heureusement, l’APTS a une tout autre vision du réseau. Elle la détaille dans sa plateforme politique et s’apprête à la promouvoir par le biais de sa campagne « Une alliance forte pour un réseau fort ». Portrait du réseau auquel les Québécois·es ont droit et présentation des principes qui devraient guider tout gouvernement soucieux d’améliorer la situation du RSSS.
Trois ans. C’est le temps que se donne le gouvernement Legault pour remettre sur pied le système de santé et de services sociaux à l’aide d’un plan d’action destiné à le rendre « plus humain » et « plus performant ». Mais que contient réellement le Plan pour mettre en œuvre les changements nécessaires en santé (Plan santé) du ministre Dubé? Quels objectifs poursuit-il? À quels moyens recourt-il? Et, surtout, quels sont les impacts prévisibles sur notre réseau? Nous avons passé au crible les 90 pages du document pour répondre à ces questions.
A la suite du dépôt en chambre de la politique gouvernementale d’hébergement et de soins et services de longue durée, l’APTS a émis par voie d’avis des recommandations afin que le plan d’action qui sera dévoilé cet automne réunisse toutes les conditions gagnantes pour créer réellement des « milieux de vie qui nous ressemblent ».
En février dernier, le ministre Christian Dubé déclarait publiquement que le caractère décentralisé de ses laboratoires de biologie médicale avantageait le Québec dans sa lutte contre la COVID-19. «On répond à nos dépistages en 24 heures, 86% du temps, parce qu’on a beaucoup de laboratoires qui, localement, peuvent tester rapidement. En Ontario, au contraire, c’est très centralisé.» Ces propos ont créé une véritable onde de choc parmi les membres de l’APTS qui travaillent dans les laboratoires.
La pandémie a mis en évidence, non sans cruauté, les failles du modèle québécois d’hébergement des personnes âgées, basé en grande partie sur des installations privées. Deux chercheures ont voulu savoir à qui appartiennent les résidences et d’où leurs propriétaires tirent leurs profits.
Les personnes qui ne sont pas familières avec les laboratoires de biologie médicale ne peuvent imaginer l’état alarmant dans lequel la pandémie de COVID-19 a plongé les techniciennes de laboratoire diplômées et les technologistes médicales durant la première vague, et de façon encore plus dramatique dans la seconde.
Chaque jour, des salarié·e·s du réseau de la santé et des services sociaux subissent dans le cadre de leur travail des actes de violence, physique ou psychologique, qui se traduisent par des absences. Alors qu’il est déjà en manque de ressources, le réseau se prive ainsi annuellement de près de 16 000 personnes à temps plein.