Rencontre avec un jeune ministre de la Famille optimiste

Rencontre avec un jeune ministre de la Famille optimiste

Au lendemain de l’assermentation de Mathieu Lacombe à titre de ministre de la Famille, la Coalition pour la conciliation famille-travail-études (CCFTÉ) a voulu lui faire part de ses préoccupations et échanger sur ses propositions en matière de conciliation famille-travail-études. Une rencontre a eu lieu le 18 mars dernier en présence de neuf représentantes des organisations membres, dont Marie-Claude Raynault de l’APTS.

La CCFTÉ souhaitait lui présenter sa plateforme ainsi que les solutions qu’elle propose pour relever les nombreux défis auxquels est confrontée une part importante des jeunes parents et des proches aidant·e·s. Constituée de 22 organismes syndicaux, féministes, communautaires, étudiants et populaires, la CCFTÉ parle au nom de quelque deux millions d’hommes et de femmes au Québec. L’APTS en fait partie depuis plusieurs années.

« À plusieurs reprises durant l’entretien, le ministre Lacombe a fait état de sa propre situation de père, raconte Marie-Claude Raynault, vice-présidente et responsable de l’action féministe de l’APTS. Il a été un père étudiant et s’est trouvé confronté à des défis de conciliation famille-travail lors de ses précédents emplois dans le domaine des communications. Il ne prend aucun engagement le dimanche, journée réservée exclusivement à sa famille. Fort de son expérience personnelle, il n’a pas manqué de souligner qu’à son avis, la conciliation famille-travail-études est autant l’affaire des hommes que celle des femmes. »

Les statistiques qui lui ont été soumises, démontrant notamment que les femmes assument plus que leur juste part du travail domestique et des soins des enfants, n’ont pas semblé le convaincre que les femmes ont particulièrement besoin de soutien pour concilier tous les aspects de leur existence.

Référant au Régime québécois d’assurance parentale (RQAP) et au programme d’Aide financière aux études (AFE), le ministre estime que le Québec est dans une situation enviable. « Nous avons un beau modèle au Québec, nous avons un super système et nous nous cassons la tête présentement pour le rendre encore meilleur », a-t-il dit. Pour lui, le défi est d’amener les parents à se prévaloir des mesures déjà mises en place.

Le problème est individuel, croit-il : les gens ne connaissent pas les programmes ou ils éprouvent une gêne à l’idée d’y recourir. Il leur suffirait de demander des ajustements aux employeurs et ils leur seraient accordés.


Si l’idée d’une loi-cadre n’est pas dans les cartons du gouvernement à l’heure actuelle, le ministre n’exclut pas d’éventuelles avancées. Il rappelle qu’il y a trois jeunes parents au sein du conseil des ministres : Geneviève Guilbault, Simon Jolin-Barette ainsi que lui-même.

De façon générale, la CCFTÉ fait un bilan somme toute positif de la rencontre et, puisque le ministre s’est montré ouvert à tenir d’autres rencontres, elle espère pouvoir échanger plus à fond sur les enjeux et les solutions à la prochaine occasion.

En ouverture : en milieu de rangée de gauche, Marie-Claude Raynault.

Rédaction Chantal Mantha | 18 avril 2019