Marie-José Chagnon

Avons-nous les moyens d’un réseau fort? – 2e partie

Lorsqu’il s’agit d’investir dans les services publics, la classe politique a tôt fait de nous servir la même rengaine pseudo-pragmatique : il n’y a pas d’argent dans les caisses (si ce n’est pour un diachylon ici et là) et l’argent ne pousse pas dans les arbres. Dans le premier article de notre série « Avons-nous les moyens d’un réseau fort? », nous nous étions penché·e·s sur l’état des finances publiques pour contredire la première affirmation. Cette fois-ci, nous nous intéressons aux sources de revenus dont pourrait se prévaloir notre gouvernement pour mieux financer le réseau de la santé et des services publiques.

Avons-nous les moyens d’un réseau fort? 1re partie

Lorsqu’il s’agit d’investir dans les services publics, la classe politique a tôt fait de nous servir la même rengaine pseudo-pragmatique : il n’y a pas d’argent dans les caisses (si ce n’est pour un diachylon ici et là) et l’argent ne pousse pas dans les arbres. Dans cet article de notre série « Avons-nous les moyens d’un réseau fort? », nous nous intéresserons à la première affirmation en jetant un œil à l’état des finances québécoises telles que mises à jour dans le cadre du budget 2023-2024. Quant à savoir si l’argent pousse dans les arbres, ou ailleurs, restez à l’affût! Un article sur les sources de revenus dont pourrait se prévaloir notre gouvernement suivra sous peu.

Un réseau fort, c’est quoi?

L’insatisfaction de la population du Québec vis-à-vis de l’état actuel du réseau de la santé et des services sociaux (RSSS) est palpable. Après tant de promesses brisées de mettre fin aux listes d’attente ou de donner l’accès à un médecin de famille à tou·te·s, il va sans dire que la suspicion est de mise lorsqu’un gouvernement prétend « régler » les problèmes du réseau. Pourtant, le gouvernement Legault persiste en proposant des solutions élimées dans son Plan santé (contrôle des coûts, fausse décentralisation, élargissement de la participation du secteur privé, etc.). Heureusement, l’APTS a une tout autre vision du réseau. Elle la détaille dans sa plateforme politique et s’apprête à la promouvoir par le biais de sa campagne « Une alliance forte pour un réseau fort ». Portrait du réseau auquel les Québécois·es ont droit et présentation des principes qui devraient guider tout gouvernement soucieux d’améliorer la situation du RSSS.

Le Québec a-t-il besoin d’un régime d’assurance médicaments public et universel?

Le régime d’assurance médicaments public et universel (RAMPU) réclamé haut et fort par plusieurs organisations syndicales, dont l’APTS, permettrait à l’ensemble de la population canadienne d’avoir accès à une assurance médicaments publique. Mais en quoi cette revendication est-elle pertinente pour le Québec?

Non, les technologues en imagerie médicale ne font pas que « peser sur des pitons »

Respectivement spécialisé·e·s en électrophysiologie médicale, en médecine nucléaire, en radio-oncologie et en radiodiagnostic, Anik, Mathieu, Nathalie et Marie-Eve travaillent en tant que technologues au sein de la grande famille de l’imagerie médicale. Malgré leur travail essentiel, il et elles s’entendent pour dire que leur expertise est trop peu connue et reconnue. Gageons que vous leur donnerez raison après avoir découvert la richesse et l’étendue de leur savoir-faire en lisant cet article!

Le privé en première ligne: une nouvelle donne?

L’importance de la première ligne n’est plus à démontrer. Véritable porte d’entrée du système de santé et de services sociaux, elle devrait en principe permettre de répondre à 80 % des besoins sociosanitaires de la population, en plus de prévenir les problèmes de santé et d’éviter la complication de ceux existants. Dans son Plan santé, le gouvernement Legault entend aujourd’hui la confier aux GMF, à 75 % privés, et laisse sous-entendre que cette solution est novatrice – voire même audacieuse. Anne Plourde, autrice et chercheuse à l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS), constate pourtant qu’un survol des 50 dernières années prouve le contraire. On en apprend non seulement que le phénomène n’a rien de nouveau, mais aussi que l’histoire contemporaine de la première ligne québécoise a largement été écrite et façonnée par le secteur privé.

Violence conjugale: les rouages de l’engrenage

Le 25 novembre dernier marquait le lancement des 12 jours d’action contre les violences faites aux femmes1, une initiative visant à sensibiliser l’opinion publique au fléau de la violence genrée. À cette occasion, l’APTS s’est entretenue avec Ingrid Falaise, autrice du bestseller Le Monstre, qui nous fait généreusement part de son expérience de la violence conjugale en plus d’offrir des pistes de compréhension et de solidarisation face à cet enjeu.

Les archivistes médicaux·ales, virtuoses de la donnée clinique

À l’annonce de leur profession, Judith, Lina et Maude font souvent face à une mine surprise, confuse ou dubitative – ou parfois les trois à la fois ! Enjouées et pleines de caractère, elles ne cadrent pas avec la perception que certain·e·s se font d’elles et de leurs collègues. Contrairement à la croyance populaire, les archivistes médicaux·ales ne se contentent pas de « classer de la paperasse dans un sous-sol sombre ». Présentes tout au long du cycle de vie de la donnée clinico-administrative, nos trois interviewées en sont d’ailleurs à la fois les conceptrices et les collectrices, les organisatrices et les analystes, les propagatrices et les protectrices.

Pourquoi craindre la standardisation des soins en santé mentale?

En réponse aux consultations ministérielles sur l’impact de la pandémie sur la santé mentale, l’APTS a produit un avis en février dernier. Nous nous y penchions notamment sur l’incidence du Programme québécois pour les troubles mentaux sur la pratique professionnelle. Y a-t-il matière à s’inquiéter?

Le « privé en santé » : panacée ou fausse bonne idée?

Le privé en santé était sur toutes les lèvres durant la campagne électorale mais l’on serait bien en peine de se faire une idée juste sur le sujet tant les opinions divergent. François Legault disait vouloir accélérer la migration des services de première ligne vers les groupes de médecine familiale (GMF) et faire davantage de place aux cliniques privées dans les soins spécialisés; Dominique Anglade souhaitait un « grand rattrapage en matière de chirurgies grâce à des ententes avec le privé »; Eric Duhaime remettait carrément en question le principe fondamental d’étanchéité public-privé; quant à Gabriel Nadeau-Dubois, il avançait de manière laconique que « le privé en santé, si ça marchait, on le saurait ».