Apprendre à défendre sa profession

Apprendre à défendre sa profession

Comment peut-on revendiquer des conditions de pratique respectueuses de nos obligations et défendre les intérêts des gens que l’on dessert? Tel est l’objet d’une formation bientôt offerte aux membres de l’APTS.

L’APTS s’associe en effet à un projet de recherche de l’Université de Sherbrooke pour la création d’une formation spécifique destinée à outiller les professionnel·le·s qui se demandent depuis plusieurs années comment faire comprendre à leur employeur que ce qu’il leur demande va à l’encontre de leurs obligations professionnelles, qu’elles soient déontologiques ou pas.

Dans la poursuite des travaux menés par l’APTS sur cette question, le choix de s’associer à l’équipe de recherche de la professeure Annie Carrier (notre photo), de l’Université de Sherbrooke et du Centre de recherche sur le vieillissement, s’est imposé afin de développer une formation sur mesure pour ses membres.

Inspirée par la formation d’agent·e de changement social que la professeure Carrier a donnée à des ergothérapeutes en partenariat avec l’Association canadienne des ergothérapeutes, chapitre québécois (ACE-Qc), son équipe développera dans le cadre d’un projet de recherche une formation adaptée à la réalité des membres de l’APTS. Les travaux préliminaires vont bon train.

Nous serons en mesure de présenter un projet, et d’ouvrir un appel de candidatures pour participer à la formation, dès cet automne.


Cette formation abordera les éléments suivants : analyse du contexte pour bien choisir son plan d’action, développement de partenariats et d’alliances stratégiques, utilisation de stratégies de communication efficaces pour argumenter et convaincre, planification de ses actions et évaluation de leurs effets.

À ce jour, le titre préliminaire du projet de recherche est « Effets de la formation d’agent·e de changement social sur le développement des compétences des professionnel·le·s et technicien·ne·s du réseau de la santé et des services sociaux ».

La professeure Carrier mène ce projet avec la chercheure Anne Hudon, physiothérapeute et professeure à l’École de réadaptation de l’Université de Montréal, experte en matière d’advocacy et spécialiste de la réadaptation au travail.

Les autres membres de l’équipe de recherche sont :

  • Denis Bédard, professeur, département de pédagogie, Université de Sherbrooke, spécialiste en éducation des adultes
  • Marie-Josée Drolet, ergothérapeute et professeure, département d’ergothérapie, Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), experte en matière d’advocacy et éthicienne
  • Emmanuelle Jasmin, ergothérapeute et professeure, École de réadaptation, Université de Sherbrooke, experte en matière d’advocacy et spécialiste des services aux enfants
  • Michaël Beaudoin, ergothérapeute et professionnel de recherche, Centre de recherche sur le vieillissement, CIUSSS de l’Estrie – CHUS, expert en communication-marketing

Dans le cadre du projet de recherche, quelque 128 membres de l’APTS seront formé·e·s en deux temps. Il s’agira d’une formule de type co-construction reposant sur des cas concrets vécus par les membres dans leur quotidien, avec jeux de rôles en atelier, retour en grand groupe pour échanger et présentation d’éléments théoriques à appliquer par la suite.

Cette démarche est très prometteuse. Bien consciente des dilemmes éthiques et déontologiques trop souvent vécus par ses membres, l’APTS se réjouit de pouvoir bientôt les outiller pour résister à toute tentative de dévalorisation de leur profession.

Nous vous invitons donc à surveiller nos prochaines communications pour en savoir davantage et éventuellement répondre à l’appel de candidatures.

 

Rédaction Laure Letarte-Lavoie | Collaboration Julie Desrosiers | 23 octobre 2020